Les évolutions techniques : des producteurs qui savent se remettre en cause pour gagner en qualité
Dès 2008, les premiers rangs de chasselas cultivés en T Bord font leur apparition. Afin d'éviter les brulures sur les grappes, la vigne est montée à une hauteur de 1,40 à 1,70m. Une à deux flèches est ensuite positionnée horizontalement sur des fils porteurs. De celles-ci sont issus les sarments de l'année qui vont alors se positionner vers l'extérieur du rang et reposer sur des fils porteurs disposés à environ 40 cm du centre du rang. Le tout est soutenu par des plancheshorizontales montées sur des piquets formant ainsi un T. Au-delà du 2ème fil latéral, les sarments retombent vers le sol. Ce nouveau mode de conduite permet de faciliter le travail (simplification et réduction des heures de travail lors du palissage et de l'enlèvement des entre-coeurs) et de gagner en qualité. Désormais, 1 nouvelle plantation de chasselas sur 2 se fait en T Bord.
Afin de pallier aux aléas climatiques, 25% des parcelles de Chasselas de Moissac AOP sont équipées de filet paragrêle (couverture intégrale des rangs de vigne ou couverture par filet mono-rang d'une largeur de 2 mètres). Par ailleurs 70% des exploitations ont mis en place un système d'irrigation goutte à goutte. Cet apport mesuré (80 mm d'eau en moyenne) est indispensable en période automnale pour conserver la turgescence du grain de chasselas.
Aujourd’hui, une trentaine de producteurs (soit 5 à 7% de la production) produisent du Chasselas de Moissac AOP en culture biologique. La vigne étant une plante rustique et le chasselas étant relativement tolérant aux maladies fongiques principales (mildiou et oïdium), des méthodes modernes de lutte biologique sont associées (confusion sexuelle, piégeage, observation météo…).
Les chasselatiers étudient actuellement la mise en place de protection contre la pluie particulièrement dévastatrice à l'approche de la maturité du raisin ainsi que la création de nouveaux clones plus précoces (recherches effectuées en partenariat avec le CEFEL)